vendredi 2 août 2013

Mothership de Martin Leicht, Isla Neal

Année d'édition : 2013
Edition : fleuve noir (territoire)
Nombre de pages : 364
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Enceinte à 16 ans, admettons. Mais dans l’espace ? Pendant une attaque extraterrestre ? C’est une blague ?
Elvie, 16 ans, n’avait pas prévu de tomber enceinte du sublime – mais idiot – Cole. Son père, toujours prêt à gérer les crises, l’envoie sur une ancienne station spatiale transformée en maternité pour mineures. Première surprise : sa pire ennemie est là, enceinte elle aussi. Deuxième surprise : la maternité est attaquée par un commando, mené par… Cole qui lui annonce que les profs sont des aliens !
Elvie est bien décidée à sauver sa peau et à retourner sur Terre dare-dare. Et il semblerait que Cole n’est pas si crétin que ça finalement…



Elvie est une jeune fille de seize ans. Très cultivée et intelligente, elle vit seule avec son père, un homme charmant et paré à presque tout. Ducky, son meilleur ami est là pour elle en toute circonstance. Lorsque la jeune fille découvre qu'elle est enceinte, c'est grâce à Ducky (et à cause de lui) qu'elle trouvera le courage de l'avouer à son père. Ce dernier n'hésitera pas une seule seconde et décidera de l'envoyer sur une ancienne station spatiale transformée en maternité pour adolescentes !
Tout irait pour le mieux si Breta, son ennemie de toujours ne s'y trouvait pas elle aussi et si la station ne se faisait pas attaquer par un étrange commando !

Elvie va devoir utiliser toute son intelligence et sa répartie pour s'en sortir !

Mothership est un très bon roman de science-fiction. Très drôle et bourré de clin d'oeil, on ne peut empêcher un sourire de pointer tout au long de la lecture. La lecture est rapide, fluide, amusante, les auteurs ayant créé un personnage très drôle avec beaucoup de répartie et qui fait preuve de beaucoup de courage face à tout ce qu'elle va endurer.

L'adolescence est traitée avec beaucoup d'humour, mais c'est surtout sur la maternité des adolescentes que les auteurs ont tout misé. Elvie ne sait pas quoi faire de cet enfant qu'elle n'a pas voulu. Le père, en plus, ne lui donne plus de nouvelles et ne répond pas à ses appels et sous cette carapace volontairement drôle et loufoque, le sujet est sensible. Comment réagit quand on découvre que notre fille est enceinte ? A-t-on la même réaction que son père, tout prévoir pour l'aider à vivre au mieux ce moment important ? Du coup, la façon dont Elvie parle de son enfant ne m'a pas dérangée parce qu'on ressent son angoisse et sa panique. Celui qu'elle surnomme le lardon (son bébé) l'empêche de réaliser ses rêves et c'est ce qui effraye le plus la jeune fille qui se donne du mal pour les réaliser.

Le sujet plutôt sensible est amené de manière un peu barrée et folle et rend le tout léger, sans tomber dans le dramatique. Pourtant, au cours de la lecture, on voit des personnages mourir dans d'atroces souffrances, mais Mothership ne se veut pas sérieux et forcément, on en vient à oublier ceux qui n'ont pas eu de chance. Ce que j'ai plutôt aimé dans ce roman c'est qu'on sort du schéma classique. Si triangle amoureux il y a, c'est Elvie qui est victime et non elle qui devient l'héroïne qui ne parvient pas à choisir entre deux garçons. En effet, celui qu'elle aime est déjà en couple (avec la pimbêche de service) et en plus il va avoir un enfant d'elle ! Forcément, la situation est délicate, mais loufoque à souhait !

Alors certes l'humour est bien présent, mais ce n'est pas un humour comme Terry Pratchett. On est davantage dans les situations à la Benny Hill, le genre que j'affectionne aussi beaucoup puisque je n'y suis pas imperméable. Aussi si vous aimez les situations cocasses, folles et les héroïnes qui passent leur temps sur les fesses, jetez-vous sur Mothership !

Mothership est un roman qui se déroule en une seule journée et si on comprend le tout, c'est grâce aux nombreux flashbacks de l'héroïne pour nous permettre de comprendre comment elle en est arrivée là. L'intrigue est volontairement rapide, vive, de quoi nous empêcher de nous sentir triste pour ceux qui n'auront pas la chance de survivre à l'attaque de la station qui au final m'a beaucoup fait penser au roman Mon prof est un extraterrestre de Bruce Coville.

Au final, même si je n'ai pas eu un coup de coeur pour ce roman, puisque les auteurs ont parfois choisi la facilité, j'ai passé un excellent moment et je pense que ce roman est parfait pour se détendre ! Je me demande ce que vaudra la suite !

Chronique de Louve

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