mardi 3 juillet 2012

Les débris du chaudron de Nathalie Dau

Année d'édition: 2008
Quatrième de couverture : 
C’est celle de l’amour de Kerridwen et de Kernunnos au travers des âges. Venus apporter la magie bénéfique à nos ancêtres, ils se heurtent malgré tout à la jalousie de certains. De cet amour naissent deux enfants, Morvran et Creirwy. Un troisième, Affang, issu d’une relation extraconjugale est celui par lequel la malédiction arrivera. Dans ce roman, on croise le monde merveilleux du petit peuple, les légendes arthuriennes, les fêtes païennes, les démons oubliés. Rempli de culture celtique et pré-celtique, il berce notre imaginaire de légendes retrouvées, de destins entremêlés et de cheminements magiques. La poésie de l’écriture se mêle agréablement aux histoires tragiques donnant une vraie profondeur dans le style qui reste très proche du style oral. Et surtout l’auteur, en bonne conteuse, sait réhabiliter ces personnages de légendes bien trop souvent détournés de leur identité par un christianisme envahissant.



J'ai reçu ce livre grâce au partenariat développé entre le forum de Mort Sûre et les éditions Argemmios. Merci à Louve pour cette nouvelle opportunité de lecture.
 
J'ai ouvert une nouvelle catégorie de lecture pour ce livre. Cela faisait en effet bien longtemps que je n'avais lu, ou critiqué, un conte. Attention, pour ce roman, adapté de la nouvelle de Natahlie Dau (parue en 2000 dans l'anthologie Royaumes aux éditions Fleuve Noir), nous sommes très loin des Perrault et autres Andersen. Ici, c'est le pays celte, et même pré-celte. Nous suivons le fil de la légende, depuis cette époque bien reculée, où les dieux parcouraient le monde, jusqu'à nos jours.
Que dire sur cette lecture... je l'ai dévorée ! Impossible de laisser la triple reine Kerridwen se débattre seule un instant de plus, impossible de faire une pause tant on est pris par l'atmosphère envoûtante. Ce roman est un bonheur de lecture. On en demande encore à la fin, trop précipitée, sans toutes les explications qu'on réclamait. Arrgghh ENCORE !
L'écriture est superbe, fine, évocatrice de mille sensations. Les époques sont merveilleusement rendues. Les personnages principaux sont tangibles, malgré leur essence divine. Bon, il y a bien qulelques expressions qui  m'ont fait tiquer (avec la vague impression de ne pas comprendre leur côté figuratif), ou encore un petit déséquilibre entre les différentes parties du roman. Mais que voulez-vous, je suis sous le charme. C'est un petit bijou d'auto-édition. Quoi ! Je ne vous l'avais pas dit, N. Dau est la patronne des éditions Argemmios.
Petite correction de la patronne (mea culpa, désolée m'dame) : "il ne s'agit pas d'auto-édition car le texte a déjà été publié au Fleuve Noir ; il s'agit d'une réédition revue et augmentée. Tel est le terme consacré. Une auto-édition désigne un manuscrit publié pour la première fois par l'auteur lui-même, sans direction littéraire, sans intervention autre que celle de l'imprimeur. Ce n'est pas ainsi que nous pratiquons. Même pour cette réédition revue et augmentée, j'ai été dirigée par un tiers : en l'occurence, l'écrivain et anthologiste Jean Millemann."
 
Oh, j'ai presque oublié de vous parler de la superbe maquette et des illustrations de Magali Villeneuve. C'est aussi un très beau livre !
 
Je n'aurai plus que ces quelques mots : Lisez-le ! vous en rêverez longtemps...
Et avec tout ça, maintenant, j'ai bien envie de me procurer ses Contes Myalgiques (2 tomes) aux éditions Griffe d'Encore.
 
Bonne lecture (possible depuis 2008).
 
Chronique d'Alice

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